20 Kms, 2 jours et 2000 ans d’histoire, notre marathon romain
Chaque pas nous révèle un peu plus la magie de Rome, entre passé glorieux et vie trépidante, et nous savourons chaque instant de cette aventure. A savoir que le centre historique de Rome, les biens du Saint-Siège situés dans la ville et la Basilique Saint Paul sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1980.

Nous voici à Rome, le cœur battant à l’idée de fouler ces rues chargées d’histoire. Sous un ciel tantôt lumineux, tantôt voilé, la température douce de 23 degrés rend nos journées idéales pour découvrir Rome. Deux jours, c’est court pour découvrir l’éternelle cité, mais nous avons décidé d’en profiter pleinement, en enchaînant les visites, les transports en commun et les kilomètres à pied.

Le premier jour nous donne déjà un avant-goût de la grandeur romaine, mais c’est le lendemain que nous relevons vraiment le défi : vingt kilomètres parcourus, entre monuments archéologiques, églises majestueuses et fontaines légendaires.

Les monuments légendaires de Rome
Victor Emmanuel II
Passage par le monument construit en 1885 pour Victor Emmanuel II, le premier roi d’Italie en 1861.

Le Panthéon
Nous découvrons le Panthéon, et nous apprenons qu’il doit son existence à Marcus Agrippa, un riche bienfaiteur et superviseur des grands travaux de Rome. C’est lui qui le fait construire vers 27 av. J.-C. comme temple dédié à tous les dieux romains, comme Jupiter, Mars ou Vénus.


Après plusieurs incendies, c’est l’empereur Hadrien qui le reconstruit vers 125 apr. J.-C. ; c’est donc son bâtiment que nous admirons aujourd’hui ! Il nous impressionne surtout par son immense dôme de 43 mètres de diamètre et son oculus au sommet, qui en est la seule source de lumière naturelle. On nous explique que cette coupole symbolise la voûte céleste, ce qui correspond parfaitement à sa dédicace à « tous les dieux ». C’est une véritable prouesse de l’architecture romaine.

Nous sommes aussi fascinés par son incroyable préservation : en 609, il est transformé en église chrétienne, Sainte-Marie-aux-Martyrs. Cette conversion le sauve de la destruction, à une époque où Rome démonte les monuments antiques pour récupérer les matériaux.

Sur les traces des empereurs : Colisée, Palatin et Arc de Constantin

Nous plongeons dans l’Antiquité en admirant le Colisée, symbole de la puissance de l’Empire romain. Le Colisée, inauguré en 80 ap. J.-C. sous l’empereur Vespasien, est achevé par son fils Titus.

Schéma du Colisée


Ce géant de pierre, capable d’accueillir jusqu’à 50 000 spectateurs, était le théâtre d’un sport aussi populaire que sanglant : les combats de gladiateurs. À chaque affrontement, le public, avide de spectacle, hurlait sa soif de victoire ou de mort. La plupart de ces hommes, souvent des esclaves ou des prisonniers, s’affrontaient jusqu’à ce que l’un d’eux tombe.




Les arches immenses, les soubassements où s’agitaient autrefois les bêtes sauvages, tout ici porte encore l’écho de ces drames et de ces triomphes.
image de l’activité en sous sol
les sous sols
Les Vues du colisée :
Le palatin
L’arc de Constantin
Quelques pas plus loin, nous gravissons la colline du Palatin, berceau mythique de Rome. Les ruines des palais impériaux, construits et remodelés entre le Ier siècle av. J.-C. et le IVe siècle ap. J.-C., dominent la ville.


Entre les jardins suspendus et les mosaïques érodées, on devine la vie fastueuse des empereurs.

La vue sur le Forum Romain, en contrebas, est à couper le souffle : un puzzle de colonnes, de temples et de voies antiques, comme un livre d’histoire à ciel ouvert.

On y cherche les traces de Jules César, dont la mémoire plane encore sur ces lieux où il marchait, gouvernait et rêvait de grandeur (Jules César a marqué l’histoire de Rome entre 59 av.J-C et 44 av.J-C).

Pour clore cette plongée dans l’Antiquité, l’arc de Constantin, érigé en 315 ap. J.-C., s’impose à nous, triomphant.

Érigé pour célébrer la victoire de Constantin sur Maxence, il puise aussi sa symbolique dans l’héritage impérial, celui-là même que Jules César avait contribué à forger. Ses bas-reliefs, empruntés à des monuments plus anciens, mêlent les époques et les gloires, rappelant que chaque empereur s’inscrit dans la continuité d’un Rome éternel.

En l’admirant, on mesure à quel point cette ville est un musée à ciel ouvert, où chaque monument dialogue avec les autres à travers les siècles.
Le Mausolée Ossario Garibaldino
Nous passons devant le Mausolée Ossario Garibaldino. Il abrite les restes de ceux qui sont morts lors des batailles pour la capitale de Rome (1849-1870), construit en (1939-1941).

On peut lire sur le mausolée le sigle SPQR, mais quèsaco? :
SPQR ou Senatus populusque Romanus est une devise en latin, qui signifie « Le Sénat et le peuple romain ». Souvent abrégée sous la forme du sigle SPQR, elle était l’emblème de la République romaine, puis par tradition de l’Empire romain. Ces quatre lettres représentaient le pouvoir politique romain.
Et SPQR dans Astérix et Obélix?

Dans Astérix et Obélix, la BD de René Goscinny et Albert Uderzo, le traducteur italien Marcello Marchesi s’est autorisé un joli trait d’humour dans la traduction italienne de la série. En effet, SPQR est devenu pour lui : Sono Pazzi Questi Romani! : Ils sont fous ces Romains ! Joli clin d’œil à la grandeur de Rome pour cette phrase récurrente, prononcée par Obélix.

Voyage au Coeur des églises de Rome
Nous prions pour nos défunts et aussi pour nos vivants…

La basilique Santa Maria in Aracoeli
La basilique Santa Maria in Aracoeli, sur la colline du Capitole, a été construite à partir de 1250 sur les fondations d’un temple plus ancien. Elle est célèbre pour son escalier de 124 marches érigé après la peste de 1348.

Son intérieur remarquable compte 22 colonnes antiques toutes différentes.




La basilique Santa Maria del Trastevere
La basilique Santa Maria del Trastevere est l’une des plus anciennes églises de Rome et consacrée à la Vierge Marie probablement depuis 431.
Belle façade médiévale


L’église San Salvatore in Lauro
La construction de l’église San Salvatore in Lauro remonte au XIIe siècle, mais elle a été entièrement reconstruite après un incendie en 1591.


L’Église de la Trinité des Monts
L’église de la Trinité des Monts est l’une des 5 églises nationales françaises de Rome (1502). Les offices sont en français.




Rome et son Art de l’Eau :
La fontaine des Quatre-Fleuves
Ce chef-d’oeuvre inauguré et présenté au public en 1651 (fontaine construite en 3 ans).

Les quatre fleuves qu’elle représente symbolisent chacun un continent : Le Danube (L’EUROPE), le Gange ( Asie), le Nil ( Afrique) et le Rio de la plata ( Amérique).
La fontaine de l’Adriatique

La fontaine des Tritons
Ce chef-d’oeuvre de 1643 représente sur son bassin inférieur, une étoile à huit pointes qui symbolise la famille du Pape et deux tritons ( créature mi-hommes, mi-poissons) agenouillés tenant le bol supérieur en forme de coquille d’huître.

La fontaine de la Barcaccia
La fontaine de la Barcaccia ( chef-d’oeuvre de 1629) symbole des sept crues historiques les plus destructrices du Tibre.

La fontaine de Trevi
Et comment ne pas s’arrêter devant la fontaine de Trevi, pour y jeter une pièce en formulant un vœu, comme le veut la tradition ?

Nous nous installons face à la célèbre fontaine de Trevi, et nous apprenons son histoire : en 1732, le pape Clément XII organise un concours pour créer une grande fontaine monumentale. C’est le projet d’un architecte romain, Nicola Salvi, qui est retenu. Les travaux commencent la même année, mais ils durent trente ans. Malheureusement, Salvi meurt avant la fin, et c’est Giuseppe Pannini qui achève ce chef-d’œuvre en 1762.

En l’observant, nous découvrons son symbolisme et son architecture. Ce style baroque triomphant nous impressionne par ses dimensions imposantes : 26 mètres de haut sur 49 mètres de large ! Le thème principal célèbre l’océan et le pouvoir de l’eau.

Notre regard est immédiatement attiré par la statue centrale d’Océan, le dieu de la mer. Il se tient sur un char en forme de coquillage, tiré par deux chevaux marins. Nous remarquons qu’un cheval est calme, tandis que l’autre est agité ; un triton guide chacun d’eux. On nous explique qu’ils symbolisent les deux humeurs changeantes de la mer.

En cherchant les détails, nous faisons une découverte amusante : un charmant escargot est sculpté sur la balustrade à droite de la fontaine. Laurence, qui adore les escargots, est particulièrement ravie de cette trouvaille ! Cherchez le vous aussi…

Bien entendu, nous n’avons pas pu résister à la tradition ! Comme des millions de visiteurs avant nous, nous nous sommes retournés et avons lancé une pièce de monnaie par-dessus notre épaule dans le bassin. Selon la légende, ce geste nous assure de revenir un jour à Rome. Qui sait ? Peut-être que notre vœu se réalisera…
Devant ses sculptures grandioses, nous faisons chacun un vœu pour notre famille, jetant nos pièces avec un sourire et un brin de rêve.
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Au seuil du sacré au Vatican :


Nous découvrons le Vatican, cet État indépendant au cœur de Rome, gardé par les célèbres Gardes Suisses aux uniformes colorés.


Les églises du Vatican s’offrent à nous, avec, en point d’orgue, la basilique Saint-Pierre, dont la splendeur nous laisse sans voix.

Nous visitons cette majestueuse basilique Saint-Pierre.

L’attribut habituel de Saint Pierre est un ensemble de deux clés, symbolisant soit « les clés du Royaume des cieux », soit le pouvoir qu’il a reçu de lier et délier aussi bien sur la Terre que dans les cieux (Matthieu 16:19), ; dans ce cas une clé est d’argent et l’autre d’or.
Dans la Basilique Saint-Pierre, nous nous recueillons longuement, émus par la grandeur du lieu.


La coupole

Dans un moment de sérénité, nous bénissons nos alliances et nos anneaux achetés l’année dernière dans la plus vieille église d’Équateur ; un geste symbolique, empreint d’amour et de spiritualité.


Sur l’immense place Saint-Pierre, nous contemplons la colonnade du Bernin qui semble nous accueillir.

Au centre, une œuvre poignante retient notre attention : la Barque des Migrants, une sculpture contemporaine représentant des réfugiés sur une embarcation de fortune. Cette création rappelle l’engagement du Vatican pour les migrants.

En premier plan une jeune femme musulmane à coté d’un Juif déporté et d’une femme enceinte venant à savoir d’où,, regroupant en un seul peuple toute la souffrance du monde. Je vous propose de regarder les détails de cette sculpture qui représente sur une même embarcation 140 personnages , dont la douleur ne peut pas nous laisser indifférents

Cette oeuvre a été inauguré par le Pape à l’automne 2019.
Nous devons renoncer à la chapelle Sixtine, les réservations étant complètes pour toute la semaine, mais cette visite nous aura profondément marqués.
Conclusion:
Rome nous surprend aussi par sa propreté, rare pour une capitale aussi fréquentée. Nous apprécions chaque instant passé à arpenter ses rues, d’autant que les conditions de visite sont idéales : moins de monde qu’en été, un vrai bonheur pour profiter pleinement des sites. Et que dire de la gastronomie ? Entre les pizzas croustillantes, les glaces onctueuses et les cafés crème généreusement surmontés d’une crème si épaisse que la cuillère tient debout, chaque pause est un régal. Rome, décidément, sait nous séduire à chaque coin de rue.

Pour le déjeuner, nous savourons une succulente pizza dans un petit restaurant convivial près de la Place Navona
les cafés crème de San Eustache
A suivre, la fin de notre périple en Italie…
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