Louisiane, terre de brassages et de mémoire
Nous sommes de passage en Louisiane, cette terre où tout semble murmurer : les eaux calmes des bayous, les maisons en bois, les airs de violon qui s’échappent des bals du soir. Ici, chaque lieu semble chargé d’histoire, chaque visage reflète un héritage multiple.
Au fil de nos rencontres, nous comprenons peu à peu que la Louisiane n’est pas née d’un seul peuple, mais de plusieurs mondes qui se sont croisés, souvent dans la douleur. Amérindiens, colons français, esclaves africains, Acadiens chassés de leurs terres… Tous ont laissé leur empreinte dans cette culture unique, francophone et métissée.
Maintenant, ouvrons la fenêtre de l’histoire de la Louisiane.
Histoire de la “Louisiane française”
L’histoire commence en 1682, lorsque l’explorateur La Salle revendique cette immense région au nom du roi Louis XIV. La “Louisiane française” s’étend alors bien au-delà de l’État actuel, des Grands Lacs au golfe du Mexique. C’est une colonie encore sauvage, peu habitée, mais stratégique pour la France.
Les colons s’y installent, souvent seuls, parfois envoyés par le roi avec femmes et soldats, et amènent avec eux leur langue, leur foi… et bientôt, leurs esclaves africains.
Photo du musée de la plantation Whitney
Mais c’est à partir de 1755 qu’un nouveau chapitre s’ouvre : celui du Grand Dérangement. Cette année-là, les autorités britanniques, après avoir conquis l’Acadie — une ancienne colonie française située dans l’Est du Canada actuel — ordonnent l’expulsion massive de ses habitants francophones.
l’Acadie de 1763
À leurs côtés, vivent les Créoles, un terme riche de sens en Louisiane, désignant les personnes nées ici, qu’elles soient blanches, noires ou métisses. Beaucoup sont francophones, certains libres, d’autres esclaves.
Photo du musée de la plantation Whitney
En 1803, Napoléon vend la Louisiane aux États-Unis. Dès lors, l’anglais devient langue officielle, et le français recule, relégué aux campagnes, aux foyers modestes, à ceux que l’on traite d’“arriérés”. Pourtant, il ne disparaît jamais tout à fait. Il survit dans les chansons, les récits de famille, les expressions du quotidien.
Aujourd’hui, dans un café de Lafayette ou au détour d’un bal cajun, on entend à nouveau cette langue. Elle revient, portée par une nouvelle génération fière de ses racines. La Louisiane se raconte en français, comme une terre blessée mais vivante, façonnée par l’exil, la résistance et la mémoire.
Le pays Cajun et les Bayous
Fragments d’histoire au musée de Lafayette
Pour débuté notre exploration de la Louisiane, nous poussons la porte du petit musée du Centre culturel dans la ville de Lafayette sans trop savoir ce que nous allons y trouver.
Ici, pas de grandeur tapageuse ni d’effets numériques. Juste des photos, des reproductions, des objets simples, silencieux, et pourtant profondément vivants.
Voici quelques photographies du travail dans les Bayous
Voici une photographie des chasseurs
Ce sont ces personnes sur les photos qui ont fait cette terre de Louisiane. Pas les rois ni les conquérants, mais les gens ordinaires, les oubliés de l’histoire officielle.
Dans une vitrine, des habits cousus à la main, une vieille cocotte en fonte, une bible en français aux pages jaunies. Des fragments de vie qui racontent le quotidien, la foi, les repas partagés, les gestes transmis de génération en génération.
Dans une autre vitrine, nous trouvons les instruments de musique exposés avec soin.
À côté, quelques lignes sur la musique cajun, née de l’exil. C’est là que tout se rejoint : les voix acadiennes, l’héritage africain, les récits amérindiens, les chants français — une mémoire tissée de résistances.
Nous ressortons doucement, comme après une rencontre intime. Ce musée n’est pas grand, mais il garde précieusement les battements d’un peuple, la fierté discrète d’une culture qui a survécu aux marées du temps.
À Vermilionville, tout respire la mémoire vivante
Nous arrivons à Vermilionville, un village traditionnel du 19ème siècle reconstitué sur les anciennes plantations de canne à sucre. Ici, au bord du bayou, le temps semble avoir ralenti.
La plupart des maisons de Vermilionville ont été données par des particuliers et transportées ici. Elles proviennent principalement de familles riches qui avaient des plantations et des ranchs. De l’église, à la cabane de trappeur en passant par la forge, l’école et la demeure des planteurs, rien ne manque.
- L’église
- La cabane du trappeur
- L’école
I WILL NOT SPEACK FRENCH de 1916 à 1968
- Un traversier traditionnel
Il y a même un traversier traditionnel actionné par un jeu de cordes, le Ferry Crossing, que Manu à manoeuvré comme un capitaine pour rejoindre l’autre rive du petit bayou.
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- Les différentes maisons visitées
Au porte d’une maison, nous sommes accueillis par un chef Avogel (petite tribu amérindienne qui vivait ici lorsque les Européens ont exploré cette région pour la première fois). Il nous guide dans cette maison traditionnelle autochtone. Sa voix est calme, posée, comme s’il parlait francais au rythme de la terre.
Autre maison typique du sud de la Louisiane : surélevée, en bousillage et bois de cyprès, avec les escaliers qui mènent à la garçonnière. Seules les filles dormaient dans le corps principal de la maison.
Le bousillage consiste à préparer un torchis fait d’un mélange de mousse espagnole que l’on trouve sur les chênes et de la terre
Un peu plus loin, dans une autre maison, une femme file le coton à la main. Ses gestes sont lents, précis. Elle nous explique en français comment, autrefois, les femmes transformaient le coton brut en fil pour tisser leurs vêtements. Ses mots glissent sur les fils comme sur les années : ici, tout est travail, patience et transmission.
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- La Maison de la famille Broussard de 1790
C’est une exploitation agricole esclavagiste. C’est la plus grande et la plus ancienne des maisons acadienne de style créole français de Vermilionville. La cuisine et les toilettes sont séparés de la demeure. La cuisine pour éviter les incendies et de la chaleur et les toilettes pour éviter les odeurs de … je vous laisse deviner!.
- La Maison de la famille Buller de 1807
C’est une maison de style créole
- La Maison de la famille Mouton de 1810
Typique maison acadienne
- La grange
La grange est remplie d’outils propres à la ferme, ainsi que d’une balle de coton de plus de 200 kg.
En quittant Vermilionville, nous avons l’impression d’avoir traversé un livre ouvert sur le passé.
Participation à une Table française pour faire vivre la langue française
C’est à Lafayette, au cœur de la Louisiane francophone, que germe dans les années 1990 une idée simple et belle : faire revivre le français louisianais… en le parlant, tout naturellement.
Ainsi naissent des rencontres conviviales, sans formalisme, où chacun est invité à discuter en français, peu importe son niveau. Pas de cours, pas de règles : juste le plaisir d’échanger, comme on le ferait entre amis, autour d’une table.
Ce soir-là, nous avons la chance de participer à l’une de ces tables de conversation, dans l’ambiance chaleureuse du Blue Moon Café. Les discussions vont bon train : on parle de voyages, de racines, de souvenirs d’enfance et des mots anciens qui refont surface avec tendresse.
Un jeune homme nous confie qu’il tente de réapprendre le français de son grand-père, perdu avec le temps. Une Acadienne, dont les ancêtres venaient d’Alsace, partage son histoire. Les accents sont variés, les parcours aussi, mais un lien immédiat se crée : celui d’une langue partagée, vivante, pleine d’émotion.
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Et comme le veut la tradition cajun, on danse aussi – même pendant le Carême !
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La soirée se poursuit au rythme de la scène ouverte du bar, entre musiques locales et pas de danse improvisés. Un moment simple et fort, que nous garderons longtemps en mémoire.
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Balade sur les bayous d’Atchafalaya
Ce matin, nous embarquons avec Fabienne et Igor, un charmant couple de Belges rencontré la veille à Lafayette, pour deux heures de découverte au cœur des bayous d’Atchafalaya, gigantesque région marécageuse.
Dès les premiers mètres, l’atmosphère nous enveloppe : les cyprès drapés de mousse espagnole et les reflets verts sur l’eau…
Cela nous rappelle un peu les marais poitevins, mais en plus sauvage, plus vaste, plus mystérieux.
Le guide, cajun passionné, nous parle de la faune locale. Très vite, un premier alligator apparaît, puis un second.
Ils se fondent dans le décor, immobiles ou glissant lentement entre les lentilles d’eau.
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Nous avançons entre les troncs immergés et les zones inondées, fascinés par cette nature intacte.
Comme dans le Marais Poitevin, l’eau est partout, mais ici elle cache des yeux qui nous regardent.
Ce monde flottant, entre ciel et eau, nous laisse une impression profonde - celle d’avoir approché un territoire vivant, préservé, puissant.
En quittant le bateau, nous allons mangé à Saint Martinville en l’honneur de mon anniversaire…
restaurant The St John Restaurant
Prés de là, et en attendant d’entrer dans le restaurant, Manu fait une belle rencontre au bord du Lac Martin
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Pour moi, la rencontre est plus rigolote…
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Dans cette bonne adresse locale, ils nous servent toute la gamme de seafood grillée ou frite. Nous goûtons des spécialités Cajuns
Friture grillée
Crevettes et riz
Soupe d’écrevisses
Pudding au chocolat blanc
À la découverte d’Avery Island : entre piquant et nature sauvage
Nous avons commencé notre visite d’Avery Island, cette ile privée, sans trop savoir à quoi nous attendre, mais la surprise a été totale dès notre arrivée à l’usine Tabasco.
Contre toute attente, cette visite s’est révélée passionnante.
L’usine Tabasco
L’histoire de la famille McIlhenny, qui produit encore aujourd’hui la célèbre sauce piquante sur place, nous a captivés.
Entre les champs de piments, les anciens barils de chêne et les effluves piquantes qui flottaient dans l’air, on a plongé dans un univers à part.
3 ingredients naturels: purée de piments, vinaigre et sel
La fabrication artisanale de la sauce Tabasco, transmise de génération en génération depuis plus de 150 ans, confère à ce produit mythique une aura presque intime.
première bouteille datée de 1875
Tout commence par la récolte des piments rouges, qui sont ensuite écrasés pour former une pulpe épaisse, mélangée à du sel extrait sur place.
sel extrait sur place car l’ile est un dôme de sel!
Ce mélange est ensuite placé dans de vieux fûts de chêne, où il va fermenter et vieillir patiemment pendant trois longues années.
le sel et les coquilles d’huîtres concassées sont utilisés sur le couvercle des fûts de chêne pour des raisons pratiques liées à la fermentation :
Le sel est déposé en couche épaisse pour créer une barrière naturelle contre les bactéries et les insectes. Il empêche l’air et les contaminants d’entrer, tout en laissant les gaz de fermentation s’échapper. Cela protège le contenu tout en maintenant un environnement anaérobie (sans oxygène), idéal pour la maturation du piment. Les coquilles d’huîtres concassées servent à maintenir le sel en place. Elles empêchent le sel de se dissoudre ou de glisser en cas d’humidité. Leur composition calcaire aide aussi à renforcer cette barrière physique.
Ce procédé simple mais ingénieux fait partie du savoir-faire traditionnel de Tabasco, et participe à la qualité constante de leur sauce.
Une fois ce temps écoulé, on y ajoute du vinaigre, puis le mélange est remué chaque jour pendant deux à trois semaines pour en développer pleinement les arômes.
mélangeur
Après filtration, le liquide devient la célèbre sauce Tabasco que nous connaissons, prête à être embouteillée et expédiée dans le monde entier.
Rien ne se perd : la peau et les graines restantes sont récupérées, et utilisées dans d’autres industries, notamment pour fabriquer des bonbons épicés ou certains médicaments.
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espace magasin avec dégustation. Notre préférée est la Chipotle légèrement fumée en sauce mais aussi sous forme de gelée pour viande, fromage et même glace vanille, un délice…
les Jungle Gardens
Après cette immersion dans l’univers épicé de Tabasco, nous avons enchaîné avec une promenade dans les Jungle Gardens. C’est un véritable sanctuaire de verdure aménagé par Edward Avery McIlhenny sur l’Ile, lui-même membre de la famille Tabasco.
Ìci, tout est calme, luxuriant, presque mystique.
Entre les chênes couverts de mousse espagnole, les étangs paisibles avec tortues et alligators et les sentiers sinueux, nous avons roulé et marché dans un monde suspendu.
mousse espagnole pendue aux arbres pour fabrication de matelas, isolation des maisons, fabrication des murs en torchis
Cyprès
Le clou de la visite fut sans aucun doute la Bird City, un espace créé pour protéger les aigrettes neigeuses.
En effet, en 1895, alors que l’oiseau était chassé pour son plumage, Mcllhenny à construit une volière sur l’ile, puis a capturé et élevé huit aigrettes sauvages. Après qu’elles aient élevé leurs couvées et soient prêtes à migrer, il les a libérées. Les aigrettes sont revenues au printemps suivant et, depuis, chaque printemps, les aigrettes et les hérons reviennent par milliers dans la colonie, désormais appelée « Bird City ».
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C’était impressionnant de voir ces oiseaux élégants revenir chaque année nicher ici, preuve que la conservation peut porter ses fruits. Entendre leurs cris, les voir s’élever au-dessus des arbres, tout cela donnait à ce lieu une âme particulière.
Avery Island nous a offert bien plus qu’une simple excursion : c’était une rencontre entre culture locale, respect de la nature et traditions familiales. Une parenthèse inattendue et précieuse.
La Nouvelle Orleans
Lors de notre passage à La Nouvelle-Orléans, nous sommes tombés en plein Festival du Quartier Français.
La Nouvelle-Orléans, ville portuaire de Louisiane sur le Mississipi
La Nouvelle-Orléans est le berceau du jazz, au tout début du XXe siècle
Dès notre arrivée, nous avons été happés par la foule : des rues bondées, des musiciens à chaque coin, des rires, des couleurs, de l’énergie partout.
Impossible de circuler tranquillement, encore moins de suivre un itinéraire précis.
Nous avions imaginé découvrir la ville autrement : flâner dans les rues historiques, visiter la cathédrale Saint-Louis, explorer les maisons anciennes,
peut-être même faire un tour au musée. Mais très vite, nous avons compris que notre visite ne se ferait pas au rythme des monuments, mais à celui du festival.
Alors, nous avons laissé tomber le programme. Nous nous sommes mêlés à la foule, avons écouté des groupes de jazz endiablés et regardé les danseurs improviser sur les trottoirs.
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La ville vivait au rythme de la fête, et nous avons décidé d’en faire partie, tout simplement.
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Les racines du jazz, les esclaves et leurs descendants ont gardé des traditions africaines : rythmes, percussions, chants. Le jazz est une musique de liberté
Whitney Plantation : voir, comprendre, ne pas oublier
L’Esclavage
Dans le sud de la Louisiane, l’esclavage est instauré dès le début du XVIIIe siècle, sous domination française, puis espagnole, et se poursuit après l’achat de la Louisiane par les États-Unis en 1803. Il ne sera aboli qu’en 1865, sous contrôle américain, à la fin de la guerre de Sécession.
les plantations au bord du Mississippi dont la plantation Whitney
Pendant plus d’un siècle, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont forcés à travailler dans des conditions inhumaines, principalement pour cultiver la canne à sucre, le coton et le riz, des cultures très exigeantes et particulièrement éprouvantes dans ce climat chaud et humide.
marmite en cuivre pour faire bouillir le jus de canne à sucre
Nous arrivons à la plantation Whitney sous un grand ciel bleu.
Il fait très chaud. Le domaine est paisible, bordé de grands chênes aux branches noueuses, mais l’histoire qui habite ces lieux est tout sauf tranquille.
photos de la maison du maître
la cuisine dans le second bâtiment séparé pour les risques d’incendie
Nous visitons seuls, sans guide, en suivant le parcours conçu pour rendre hommage aux 350 esclaves qui ont vécu et souffert ici.
Une des nombreuses maisons des esclaves
Très vite, nous sommes profondément touchés par le Mur d’Honneur :
des centaines de noms gravés dans la pierre, accompagnés de métiers, d’âges, de fragments de vies. Ces noms redonnent une identité à ceux qu’on a voulu effacer.
Un peu plus loin, nous découvrons le Field of Angels, un mémorial dédié à la mémoire des enfants morts en bas âge.
Mémorial matérialisé par une statue de femme noire aux ailes d’ange portant un bébé
Plus de 2200 enfants esclaves sont morts dans la région entre 1823 et 1863. À la plantation Whitney, les femmes avaient en moyenne leur premier enfant à l’âge de 14 ans.
Cette réalité glaçante s’inscrit dans ce lieu silencieux, où chaque prénom gravé (sur la photo, regarder sous le muret autour de la statue), chaque date écourtée, raconte une vie à peine commencée, déjà arrachée.
Nous restons là, immobiles, profondément émus.
Les sculptures “Children of Whitney” (lire plus loin), réparties dans le domaine, prolongent ce sentiment.
Dans le jardin de la maison du maître
Puis vient un moment qui nous frappe au plus profond : l’évocation de la German Coast Uprising. Nous découvrons qu’en 1811, des esclaves de Louisiane se sont révoltés sur la rive est du Mississippi, dans ce qui reste la plus grande insurrection d’esclaves de l’histoire des États-Unis.
En mémoire aux esclaves morts pendant la rébellion de 1811
Autre stèle en mémoire aux esclaves morts pendant la rébellion de 1811
La répression est terrible. Quinze d’entre eux sont capturés, condamnés à mort et décapités.
Leur tête est ensuite plantée sur des piquets, le long du fleuve, devant leur plantation, pour servir d’avertissement à tous ceux qui oseraient se rebeller.
Ce détail, insoutenable, nous hante. Il dit tout de la brutalité du système et de la peur qu’inspirait la liberté.
Nous terminons la visite en silence en visitant l’Eglise baptiste d’Antioche construite par des esclaves affranchis.
Ici, les silhouettes d’enfants, figées dans le métal, semblent nous regarder en silence. Elles portent toute la gravité de l’enfance volée.
Elles ont été réalisées, d’après des photos de jeunes esclaves de la plantation par l’artiste Woodrow Nash.
Peter Barber, le petit garçon à l’arriere
Carlyle Stewart
Hannah Kelly
Henrietta Butler et Hunton Love
La chaleur est toujours là, mais c’est une autre brûlure que nous emportons avec nous. Whitney est un lieu qui transforme : il ne raconte pas seulement une histoire, il la transmet avec force, respect et vérité.
Nous repartons bouleversés, avec le devoir de ne pas oublier.
Mary Harris
Nous quittons la Louisiane. Nous retenons avec émotion cette beauté vibrante de la nature qui contraste avec les cicatrices profondes de l’Histoire. Partout, le combat pour préserver la langue française résonne comme un acte de résistance culturelle. Et face au souvenir de l’esclavage, une évidence s’impose : plus jamais cela.
Enfin, pour les pasionnés d’histoire, je vous partage une video interresante sur la Louisiane:
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A suivre, les Keys et le parc national des Everglades en Floride …
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